Historique de l'école
L’institut Saint-jean-Baptiste
En 1879, le clergé et les catholiques taminois prirent la décision d’ouvrir un établissement d’enseignement. L’estimation de la dépense était de 30 000 fr, somme considérable pour l'époque. Mais la famille Gochet sauva la situation. L'aîné, Louis Gochet, brasseur et conseiller provincial, finança une grande partie de l'opération. Son cadet, Jean-Baptiste se consacrait déjà depuis 22 ans à l'éducation des jeunes dans la Congrégation des Frères, sous le nom de Frère Alexis Marie. Sa soeur, Sophie, retirée dans un couvent de Saint-Trond, était elle aussi affiliée à l'institut Lassallien. Dès avril 1879, le Frère Alexis Marie avait obtenu de ses supérieurs, l'autorisation de disposer de plusieurs collègues pour l'enseignement libre à Tamines. Le 15 août, il arrivait lui-même en sa commune natale pour y réaliser l'établissement scolaire qui allait d'ailleurs porter son nom. Lors de la première rentrée scolaire en octobre 1879, l'Institut Saint-Jean-Baptiste inscrivit 90 jeunes Taminois et une trentaine de jeunes garçons venant de localités voisines. Quelques mois plus tard, l'école comptait 195 élèves et le Frère Mansuy Joseph en fut le premier directeur. En 1881, l'école cueillit ses premiers lauriers avec 4 géomètres-arpenteurs reçus devant le jury d'Etat à Namur. L'année suivante, à l'exposition scolaire de Bruxelles, pour ses travaux de dessin, d'arpentage et de géographie, c'est l'école qui reçut un diplôme de lauréate. Six ans après sa création, l'Institut Saint-Jean-Baptiste comptait plus de 300 élèves pour 6 classes et les chiffres iront toujours en s'amplifiant. En 1897, la famille Gochet allait encore créer l'école des Frères de la paroisse des Alloux.
En 1884 se fonda le Cercle dramatique Saint-Jean-Baptiste. En 1959, on fêta le 75e anniversaire de cette première institution para-scolaire. Parallèlement à l'enseignement du jour se développait l’enseignement du soir - dit pour adultes - et dès 1882, un groupe d’industriels de la Basse-Sambre, soucieux de donner à leur main-d’œuvre une formation technique de premier plan, fonda, sous l’impulsion de M. Lambiotte, l’Ecole industrielle de Tamines. Le 29 septembre 1889, le Frère Maurice Victor devenait directeur de l'institut Saint-Jean-Baptiste. Il fut à sa tête durant 35 ans, il allait en faire un centre de rayonnement culturel qui dépassa largement les frontières de la Basse-Sambre.
Lors de la tragédie du 22 août 1914, les Frères de l'Institut Saint-Jean-Baptiste et les Religieuses de la Charité soignèrent avec dévouement les blessés et les malades. A la tête d'une équipe de Frères et de civils, le Frère Maurice Victor s'attacha à soulager bien des misères parmi la population meurtrie et à donner aux 384 victimes civiles une sépulture décente. Dès le départ des Allemands, en septembre 1914, la direction mit tout en oeuvre pour assurer la réouverture des cours qui se donnèrent presque normalement durant toute la guerre, sauf en 1918 durant les mois d'octobre et de novembre précédant l'armistice. En 1934, les sections de Tamines Saint-Martin et des Alloux comptaient 649 garçons et la communauté religieuse était de 8 frères. Le bâtiment a été inauguré en 1938. En1939, mourrait le Frère Maurice Victor, à la maison mère de Ciney. Une stèle en face de l'établissement lui fut élevée. La guerre de 1940-1945 ne provoqua guère de perturbation au sein de l'établissement. Fermée le 14 mai 1940, l'école reprenait ses cours 20 jours plus tard et la rentrée 1940-41 fut d'aileurs normale.
Ci-dessous une photo d'une classe vers 1940.
Ci dessous une photo des élèves avec leurs berets et leur vélo au départ de l'école vers 1935
En 1952, sous l'abbé Pilois, l'Institut devenait une Ecole moyenne, octroyant le certificat officiel de l'Enseignement moyen du degré inférieur. En 1958, les Frères de la communauté des Alloux furent rattachés à l'Institut Saint-Jean-Baptiste. 1960 voit l'arrivée du Frère Henry de Wenckstern, deux ans avant la création du cycle supérieur des humanités modernes scientifiques. Pour son 90ème anniversaire, l'école créait la section économique et ouvrait les portes d'un complexe sportif moderne. Le Frère Henry fut remplacé par le Frère Gérard (Français), puis par le Frère Albert.
En 1972, on introduisit l'enseignement "rénové".
En 1979, le Frère André devient directeur pour les primaires jusqu'en 1989, année durant laquelle Monsieur Sprumont lui succéda .
En 1997, L'institut Saint-Jean-Baptiste de Tamines devient mixte.
Depuis 2002, notre école possède une notre section maternelle.
Cette page a été réalisée avec l'aimable collaboration de Monsieur Delooz.R,
tirée de l'ouvrage intitulé "Tamines-Falisolle-Moignelée"